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[Mise à jour du 1er décembre 2013 : le Musée de l’Afrique centrale est fermé en raison de travaux de rénovation qui dureront trois ans]

Avant une longue fermeture pour travaux, le 8 juillet 2012, le Musée de Tervuren vous invite à découvrir ses secrets lors d’une « expo dans l’expo », nommée « Uncensored » (« sans censure »).

Vous parcourez une dernière fois les salles « de l’éléphant », « des crocodiles », « de la girafe », avec un audioguide vous racontant les petites et les grandes histoires du musée.

Saviez-vous par exemple que le corps du buffle présenté dans l’un des dioramas est recouvert de cheveux récoltés dans les années ’50 chez une coiffeuse de Tervuren ? Seule sa tête est authentique ! Et ce lion qui, une fois sorti de sa « savane », n’a qu’une moitié de corps ?

Quant au prestigieux bâtiment, commandé par Léopold II à Garnier (?) sur le modèle du Petit Palais à Paris, il était à l’origine exclusivement écclairé par la lumière naturelle, d’où l’importance des verrières dans le toit des salles intérieures. Eh oui, à l’époque (1910), l’éclairage électrique n’était pas prévu !

Fait exceptionnel, l’exposition « Uncensored » vous permet de descendre dans les caves, où vous découvrez une gigantesque collection de trophées offerts par la famille du Baron Lambert (de la banque Bruxelles Lambert), mais aussi des défenses d’éléphants, des moules en plâtre, des morceaux de ce que l’on prit un temps pour le bâteau de Stanley, et bien d’autres surprises encore…

Rassurez-vous toutefois, les dizaines de milliers de serpents conservés dans le formol sont ailleurs : il ne s’agit que d’une photo grandeur nature, dont l’effet est des plus effrayants !

Le musée, qui n’a jamais été fermé depuis 101 ans, a pourtant subi quelques réaménagements, pas toujours heureux, comme lorsque que l’on recouvrit de superbes fresquesde peinture gris-verte… Espérons que la rénovation du musée lui rendra son cachet originel.

Nostalgiques du Congo, amoureux du musée de l’Afrique ou lecteurs de Tintin, ruez-vous à Tervuren pour apprécier une toute dernière fois son odeur, sa scénographie désuète, sa poussière et ses petits relents de colonialisme. Le 8 juillet 2012, il sera trop tard… Mais nous serons là pour la réouverture, c’est promis !

Autres reportages sur Tervuren et son musée :

Musée de l’Afrique à Tervuren (par Valérie en 2007)
Le parc de Tervuren (et son musée !) (par Capucine en 2008)