Excursion de Capucine | Catégories : Liège, Villes et villages | Date : 27-02-2009
Depuis de notre promenade à vélo au départ de la Paix Dieu, nous avions fort envie de revenir visiter Amay. Cette petite ville située sur la rive gauche de la Meuse, entre Huy et Liège, a une bien riche histoire…
Amay : la collégiale Saint Georges et Sainte Ode
Déjà, au temps des romains, il y avait ici un des rares ponts sur la Meuse, sur la voie romaine entre Tongres à Arlon. On a retrouvé sur la place d’Amay les vestiges d’une villa romaine du 4ème siècle et, sous la collégiale romane du 11ème siècle, les ruines d’un lieu de culte du 6ème siècle. Le petit musée archéologique situé dans le cloître est fort intéressant pour illustrer la riche histoire de la région.
Réplique du sarcophage de Sainte Ode
Mais le plus extraordinaire, c’est le sarcophage de Sancta Chrodoara, princesse mérovingienne, retrouvé enterré sous le choeur de la collégiale, où l’on peut encore l’admirer sous une vitre, posé à même le sol romain… Ce monolithe de pierre tendre, sculpté au 7ème ou 8ème siècle, est d’une grande beauté. Quelle émôtion de le découvrir là où les archéologues le trouvèrent en 1977 !
Les ruelles d’Amay sont déconseillées aux poussettes !
L’intérieur de la collégiale Saint Georges et Sainte Ode a été fortement remanié aux 17ème et 18ème siècles, mais à l’extérieur, on voit très bien les deux tours, romanes, qui furent consolidées par une troisième tour centrale, érigée à partir de 1525.
Cela vaut la peine de grimper sur les hauteurs de la ville par d’anciennes ruelles comme la rue aux Terrasses et la ruelle Saint Pompée… Les panoramas sont très beaux. Une terrasse herbacée sur la gauche en haut de la Ruelle Saint Pompée nous a fourni un bien joli endroit de pic-nic en plein soleil. On y trouve la tombe de Joseph Ramoux, bourgmestre du milieu du 19e qui n’aurait pu être enterré au cimetière parce qu’il était franc-maçon, à moins qu’il n’aie préféré ce petit coin ensoleillé avec la vue sur sa ville !
Une promenade balisée de rectangles rouges (le fléchage sera intallé en avril 2009) est disponible à l’office du Tourisme (« La promenade Sainte Ode »). Elle vous permettra de ne manquer aucun des points d’intérêt de la ville, notamment son donjon du 12ème siècle, près de la voie de chemin de fer, et quelques belles maisons de chanoines.
Amay : la Tour Romane et les maisons canoniales
Pour en savoir plus sur Sainte Ode (Sancta Chrodoara), nous avons traversé la Meuse vers Ombret, sur les traces du pont romain maintes fois démoli, et avons grimpé (très raide !) sur la colline d’en face, jusqu’à la pierre Falhotte, d’où la Sainte aurait jeté son bâton pour déterminer l’endroit où elle érigerait un lieu de culte. Ferdinand a voulu l’imiter… Pas si mal d’ailleurs !
La Pierre Falhotte d’où Ferdinand (pardon, Sainte Ode !) a jeté son bâton jusqu’à la collégiale, sur la rive d’en face
Informations pratiques :
Attention, la collégiale et le musée ne sont ouverts que le matin ! Durant la saison touristique, ouverture également le samedi et dimanche après-midi.
Les feuillets de promenades (1 EUR/pièce) sont disponibles chez Tourism’Info, tout près de la collégiale, sur la Place d’Amay.
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Ce qui m’a passionné, c’est le sarcophage mérovingien . Tout d’abord, il a figure humaine, ce qui est excessivement rare voir unique pour l’époque. Mais aussi, il a été retrouvé dans le choeur de l’église, comme dans une tombe et non une crypte, ce qui aurait été plutot classique.
Pour moi, cette sainte Ode (sainte Chrodoara ) était une abesse. Je soutiens la théorie suivante.
Au Moyen-age, les femmes disaient la messe, c’était les abesses, ou les chanoinesses, parfois secondée par des diacresses.
Je pense, et peu montrer que certaines églises de cette époque comportaient deux choeurs et deux autels situés au deux bout de l’édifice.
Des femmes, donc, devaient célébrer la messe. On me prétend qu’elles ne participaient pas à la consécration, mais alors, pourquoi un autel ?
A Nivelles, Brabant wallon (Belgique) il reste des traces de cet autel du fond de l’église. A Amay, j’ai montré à mon guide, des signes évident de vestiges semblables.
Des femmes célébraient elles la messe ? L’Eglise le nie, mais pourquoi ces appelations d’abesses ou de chanoinesses. Pourquoi les honneurs du choeur d’une église ?
Perso, j’ai l’intime conviction qu’au moyen age des femmes célébraient ET consacraient au même titre qu’un prètre.
De plus, cette Sainte Ode a été mariée ! Aurait on reculé dans l’Eglise catholique romaine ?
Ma « théorie » se fonde sur une censure des catholiques, au moyen-age.
Ayant décidé que les femmes ne devaient plus jouer de rôle dans l’église. Donc, on a tout masqué et détruit. Pourquoi ? Sans doute que certaines communautés de femme avaient réussi à accumuler des richesses et des pouvoirs importants. Un peu à l’image des templiers mais de façon bien plus systèmatique.
J’ai toujours considéré que le moyen age a été un gouffre ou l’on a précipité des tas de connaissance que l’on avait dans l’antiquité. Ainsi, juste pour exemple, les grecs savaient la terre ronde, scientifiquement (voyez les statue d’Atlas portant la terre, elle est ronde) le moyen age la rend plate, et ce n’est qu’un exemple, il y en a plein dans tous les domaine, pensez à pharmacie des « sorcières ».
Merci Madame pour cette info et bravo pour votre initiative.
Globalement, votre texte est correct malgré des approximations anodines inévitables, dues aux contraintes de la synthèse. Je vous propose toutefois deux petites précisions et une modification plus substantielle:
1) le couvercle du sarcophage aurait été sculpté au 7e OU AU 8e siècle.
2)La tour centrale a été érigée A PARTIR de 1525.
3)Réduire Joseph Ramoux à « un franc-maçon exclu du cimetière » est trop réducteur. Je vous propose de remplacer le texte » une terrasse abritant…(exclu du cimetière) » par « Une terrasse abritant la tombe de Joseph Ramoux, bourgmestre progressiste du milieu du 19e et de son épouse fille du dernier Avoué » nous… Car , si la tradition orale dit que Ramoux a été enterré là parce qu’il était franc-maçon, rien ne le prouve à ce jour. D’autres francs-maçons ont été enterrés dans le cimetière de la rue de l’Aîte actuelle à la même époque. Il est aussi possible qu’il ait souhaité être inhumé sur cette parcelle qui lui appartenait. A mon avis, cette hypothèse est au moins aussi crédible que l’autre.
Je reste à votre disposition pour préciser tout cela et vous félicite encore pour votre travail.
Cordialement,
J Louis M.
Bravo pour la visite d’Amay
As-tu eu l’occasion de passer à la boucherie Onckelinckx, qui vend de l’excellente viande de limousine
A bientôt
Pierre-yves