Musée Hergé à Louvain-la-Neuve

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Excursion de Capucine | Catégories : Brabant et Bruxelles, Musées | Date : 19-02-2012

Inauguré en 2009, le Musée Hergé fait partie de cette nouvelle génération des musées dont notre pays peut d’enorgueillir : une architecture innovante, une muséographie moderne, des audio-guides multimedia,…

…et bien sûr un thème qui séduira les amateurs de BD de 7 à 77 ans : l’oeuvre et la vie du père de Tintin, celui qui amena la bande dessinée au niveau d’art majeur.

A quelques pas du centre de Louvain-la-Neuve, la « Rue du Labrador » est inconnue des GPS, et pour cause : une fois passée la passerelle, vous rentrez dans le monde imaginaire de Tintin, dont c’est l’adresse dans l’Affaire Tournesol !

L’architecture conçue par Christian de Portzamparc ne vous décevra pas, en particulier l’immense hall intérieur, où les salles sont reliées par des passerelles aériennes, telles les cases d’une bande dessinée.

Le musée est géré par la société Moulinsart, qui n’a pas toujours d’une très bonne image dans le public en raison de son contrôle très strict de l’utilisation des dessins de Hergé. Je craignais même de ne pouvoir vous montrer aucune photo du musée ! En fait, les photos sont interdites dans les salles d’exposition, mais autorisées dans le hall, le restaurant et la boutique.

La visite commence au rez-de-chaussée par une expo temporaire (actuellement Tintin au pays des Arumbayas, dans le cadre d’Europalia Brésil).

Nous montons ensuite vers l’exposition permanente, munis de notre iAudioguide (on ne dira pas la marque mais les enfants adorent !). A part le commentaire à l’accent très français (« Etterbèkkk » ne sonne pas très bruxellois !), le parcours virtuel permet de compléter la visite par des jeux, des images inédites, des interviews de Hergé,…

Nous partons à la rencontre de Totor le petit scout, Tintin, Milou, Quick, Flupke, Jo, Zette et Joko,… et tant d’autres personnages qui semblent intemporels et si réels à la fois.

Pas de fausse pudeur quant à la polémique qui suivit la guerre, durant laquelle Hergé produisit plusieurs albums (Le Crabe aux pinces d’or, L’Étoile mystérieuse, Le Secret de la Licorne, Le Trésor de Rackham le Rouge) et publia dans « Le Soir », journal contrôlé par l’occupant. Hergé eut quelques ennuis après la libération, mais il répondit qu’il n’avait fait que son travail, à savoir distraire les gens pendant cette période difficile, en gardant des sujets éloignés de la politique pour éviter la censure des Allemands.

Le musée présente de nombreux objets, originaux ou recréés pour l’occasion, tirés de l’univers de Tintin : la maquette du sous-marin requin, de la fusée lunaire, le totem de Rackham le Rouge,… On apprend avec surprise que Hergé a très peu voyagé dans sa vie : il se documentait majoritairement dans des livres d’explorateurs.

Il tirait son inspiration du cinéma, de l’actualité, de son univers familier. C’est très émouvant de mettre en parallèle le film « King Kong » et les planches originales de « L’Ile Noire ». Le musée regorge de clins d’oeils du même genre.

Terminons la visite par deux mentions spéciales : l’accueil adorable par les guides et gardiens du musée, et l’attention toute particulière pour les personnes à mobilité réduite à qui l’entièreté du musée est accessible.

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